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Transcription

    • et cet homme spécualitspéculait sur le berceau de mon fils- un berceau de garde- chiourme-
  • et je ne dis rien, mais une colère me saisissait et une envie d’étrangler cet homme, et une résolution était prises dans mon coeur...

  • Fils.

  • Père.

  • Toussaint.

  • Tué… je l’ai tué … de mes propres mains.
  • C’était une nuit de novembre.
  • Nous rampâmes parmi les cannes à sucre
  • Les coutelas riaient aux étoiles, mais ons se moquait des étoiles.
  • Les cannes à sucre nous balafraient le visage de ruisseaux de lames vertes
  • Nous rampâmes coutelas au poing
  • Et subitement des clameurs déchirèrent le silence.
  • Nous avions bondi, nous les esclaves, nous le fumier, nous les bêtes aux sabots de patience. Nous courions comme des forcenés. Les coups de feu écla tèrent… Nous frappions… La sueur et le sang nous faisaient une fraîcheur.
  • Nous frappions parmi les cris et les cris devinrent plus stridents et une grande flamme s’éleva vers l’est: c’étaient les communs qui brulaient et la flamme tremblota douce sur nos joues.
  • Alors ce fut l’assaut donné à la maison du maitre.
  • On tirait des fenètres.
  • Nous forçâmes les portes.
  • La chambre du maitre était grande ouverte. La chambre du maitre était bril lamment éclairée, et le maitre était là très calme… et les nôtres s’arrétè rent… C’était le maitre…J’entrai. C’est toi, Toussaint, me dit-il, très calme… C’était moi, c’était bien moi, lui disais-je, le bon Toussaint, le fidèle Toussaint, son esclave Toussaint, Toussaint Toussaint Louverture et soudain ses yeux furent deux ravets apeurés les jours de pluie… je frappai, le sang gicla; c’est de ce soulseul baptème que je me souviens aujourd’hui.