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Le Choeur.
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Tes palais sont magnifiques, ton peuple libre. L’île d’est une embarcation de porprepourpre, d’indigo, de cérat; fait une fleur aphrodisiaque aux seins de safran.
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Toussaint.
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Mes palais j, je les hais. Mon île-limite, est une prison, et je suis pri sonnier.
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Le choeur.
- J’entends de tout un peuple monter vers toi des hymnes.
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Ta gloire chante aux pieds des murailles.
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Toussaint.
- J’ai capté dans l’espace d’extraordinaires messages….pleins
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de poignards, de nuits, de gémissements ; j’entends plus haut que les louanges une vaste improvisation de tornades, de coupas de soleil,de maléfices, de pierres qui cuisent,de petits jours étranges,l’engourdissement bu à petites gorgées,lale sexe rouge, le sexe jaune, dévorateur, dévorateur….
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Le choeur.
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Saint Domingue est heureuse : un oiseau sans peur jette son cri de flamme jeune dans le ventre chaud de la nuit.
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Toussaint.
- …. un grand brasier de prunelles rouges et de crabes….,
- un ensemencement pour voir- de mouches, de palabres, de mauvais souvenirs
- de pistes, de termites, de fièvres-à-guérir, de torts à redresser,
- un baillement d’alligator
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une immense injustice.
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Le choeur.
- Je sens des astres s’ attendrir dans ma chair,des laitances, des lunes, des