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Une voix.
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Pas d’armes pour les complices des nègres.
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Une voix.
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Pas de quartier pour les espions.
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Une voix.
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Laissez parler monsieur le Gouverneur.
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4è voix.
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Mettons à prix la tête de Toussaint et de Boukmann.
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I député.
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Monsieur le Gouverneur, avant d’aller plus outre, je propose de flétrir solennellement l’assemblée Constituante qui, par ses décrets insensés, nous a menés où nous en sommes: à la ruine.
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I député.
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Je propose que sur l’une des places du Cap, on tienne en permanen ce, cinq potences et deux échafauds pour le supplice de la roue.
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Le gouverneur.
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Je vois, Messieurs, que vous ne m’avez guère compris. Il n’est plus temps de délibérer. Ma décision est prise. L’essentiel étant d’empêcher les nègres de la province de l’ouest de communiquer avec les insurgés du Nord, je fais établir des camps au Trou, à Vallières, au Morne, à Dondon, à la Marmelade et à Fort_Dauphin. Quant à vous, Messieurs, aux armes, et vive la colonie française de Saint-Domingue.
( Vivats prolongés. Les députés sortent.)
(Quelques attardés discutent encore.)