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Transcription

(Au Cap. A l’assemblée des planteurs présidée par le gouverneur.)

  • Ier député.

  • Vous êtes un indépendant, Monsieur.

  • 2e député.

  • Et vous un pompon blanc.

  • Ier député.

  • Permettez-moi Monsieur, de vous rappeler quelle fin attend les traitres.

  • 2e député.

  • Et moi, Monsieur, celle qui attend les suppôts de la tyrannie.

  • Le gouverneur.

  • Hé, Messieurs, un peu de bon sens, que diable. Vous savez où nous en sommes: en pleine révolte servile; la moitié de la province du Nord est en feu. Avec les nègres des habitations Turpin, Flaville, Trêmes, Noé, Toussaint et Boukmann onta constitués une armée. Et que quelle armée. J’en frémis. Les femmes subissent les derniers outrages, les enfants sont empalés; les planteurs sont sciés vivants entre deux planches.

  • Une voix.

  • Mort aux philantropes.

  • Une voix.

  • A bas les négrophobiles.

  • Une voix.

  • Mort à l’abbé Grégoire.

  • Le gouverneur.

  • Silence, messieurs. Ce n’est pas tout malheureusement. Pendant que la révolte entoure le cCap promenant partout l’incendie et les cris du Vaudou, ici dans la ville, la voix de la sagesse a peine à se fai re entendre. On s’en prend aux esclaves restés fidèles. On s’en prend aux hommes de couleur. Plusieurs d’entre eux ont été massa crés…

  • Une voix.